Le quartier Notre-Dame-de-Grâce, souvent désigné par l’acronyme NDG, est riche d’histoires personnelles profondément ancrées dans l’histoire collective.
Yaen Tijerina
Intimement lié aux valeurs de l’organisme PAAL, le projet Histoires NDG repose sur une série d’entrevues, réalisées en 2021, avec 8 résident.e.s du quartier qui ont choisi d’y construire leur vie. Véritable patrimoine immatériel associé au quartier, leurs souvenirs et expériences personnelles illustrent son caractère multiculturel. Ainsi, le récit de personnes ayant grandi dans le quartier jumelé à celui de personnes nouvellement arrivées constitue la matière première de cette exposition. À leur manière, les histoires présentées ici racontent différents pans de l’histoire de NDG.
Par chance pour les premiers colons, Notre-Dame-de-Grâce possédait des terres incroyablement fertiles et étaient considérées comme la «corbeille de fruits du Québec». Des premières fermes du 17ème siècle au 20ème siècle, le territoire n’a cessé d’être aménagé et transformé en une importante communauté agricole pour cultiver de merveilleuses pommes,tomates, choux et oignons. Cependant, la réputation de NDG est due à ses melons et ceci va jusqu’à une renommée mondiale.
D’immenses champs étaient dédiés à la croissance de ce fruit.
Ceux-ci étaient envoyés aux restaurants et hôtels haut de gamme.
Leur valeur était si élevée pour les agriculteurs qu’au moins une personne aurait embauché un
garde armé pour protéger les champs la nuit.
Il y a déjà 200 ans, cette île a été nommée Ville-Marie. Mais avant d’être une colonie européenn cette terre était connue, par ses habitants d’origine, sous le nom du Tiohtiake. Pendant des générations, plusieurs nations autochtones s’y sont rassemblées pour y faire des échanges. Et ils y ont gardé les eaux et les terres, avec soin et respect.
Les noms des peuples et nations que nous connaissons aujourd’hui ne correspondent pas aux noms d’origine. Ceux-ci ont été modifiés ou imposés pour maintes raisons, souvent parce que les européens les trouvaient difficiles à prononcer ou parce que les colons ne comprenaient pas la complexité des relations entre les peuples. Prenons comme exemple ceux que nous connaissons comme des Mohawk. Ils s’appellent en réalité les Kanienkehaka “les gens du silex.
La vente des grandes parcelles de terres agricoles et la construction constante de nouveaux développements ont transformé NDG en l’espace urbain qu’il est aujourd’hui.
Un exemple de l’un de ces développements dans le quartier est la construction de bâtiments résidentiels à Benny Farm. Bien que pendant longtemps ce fut une ferme prospère, l’industrialisation croissante avait rendu l’économie agricole plus difficile. Le terrain a donc été vendu après la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre d’un grand projet gouvernemental
visant à loger les anciens combattants.
Benny Farm est devenu un exemple de construction massive avec plusieurs appartements.
Étant donné que de nombreux soldats revenaient, parfois avec leurs épouses et leur famille, au cours de la première année, 4 000 demandes ont été déposées lors de la démobilisation des soldats, parfois avec des familles ayant besoin d’un logement.
«Les Benny possédaient cette terre, qui ne s’est vraiment développée qu’après la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, même si NDG a grandi des deux côtés, vous pouvez toujours voir très clairement où se trouvait la ferme.» – Sam Boskey
Vers les années 1950, les familles italiennes s’installent dans les secteurs Saint-Raymond et Somerled. Le marché du travail s’est développé après la Seconde Guerre mondiale et les immigrants italiens sont devenus la principale source de main-d’œuvre.
De l’autre côté, la communauté irlandaise habite dans les quartiers populaires de Montréal depuis le 19e siècle. Mais l’évolution rapide de la ville dans les années 40 et 50 a entraîné le déplacement de nombreuses familles vers des quartiers comme NDG.
Lors du recensement de 2016, sur les 166 520 habitants, les immigrés représentaient 47% de la population (76 215 personnes). La diversité amène aussi un grand nombre d’histoires de personnes qui sont venues s’installer dans un nouveau pays.
En partageant ces histoires, nous pouvons activer un dialogue et comprendre leur participation respective dans l’histoire de NDG. Cet intérêt pour le parcours des uns et des autres se poursuit aujourd’hui avec la création d’un site Web afin d’archiver l’histoire du quartier et celle de ses habitants.
Dans la vision du monde des Premières nations, la Terre est notre mère. Personne ne peut la posséder ni l’acheter. La Terre ne peut appartenir à personne car nous appartenons tous à la Terre.
Avec l’arrivée des Européens, ce concept à été transformé radica-ement alors que ce territoire est revendiqué comme étant une propriété royale. Aussi, pour concrétiser cette notion de possession, des confrontations entre les royaumes français et anglais ont
occasionné de longs conflits.
Malgré tout, des familles venues d’Europe et d’autres nées ici ont travaillé fort pour retrouver paix et harmonie et ainsi, labourer cette terre et profiter de son abondance. Une des plus anciennes familles de colons est celle de Jean “Le houx” Descarie et Michelle Artus. Issue de cette union, une nouvelle génération de Descarie jouera un rôle important à NDG.
Ce nom vous rappelle-t-il quelque chose sur le territoire actuel de l’arrondissement?
Le quartier Notre-Dame-de-Grâce, souvent désigné par l’acronyme NDG, est riche d’histoires personnelles profondément ancrées dans l’histoire collective.
Intimement lié aux valeurs de l’organisme PAAL, le projet Histoires NDG repose sur une série d’entrevues, réalisées en 2021, avec 8 résident.e.s du quartier qui ont choisi d’y construire leur vie. Véritable patrimoine immatériel associé au quartier, leurs souvenirs et expériences personnelles illustrent son caractère multiculturel.
Ainsi, le récit de personnes ayant grandi dans le quartier jumelé à celui de personnes nouvellement arrivées constitue la matière première de cette exposition. À leur manière, les histoires présentées ici racontent différents pans de l’histoire de NDG.
Ici, vous pouvez partager votre histoire ou une description d’un espace spécial pour vous ou votre famille à NDG. Faisons grandir cette carte ensemble !
Le projet « Histoires NDG » repose sur une série d’entrevues, réalisées en 2021, avec 8 résident.e.s du quartier qui ont choisi d’y construire leur vie.
Maria Lara Keane, mieux connue sous le nom de Maru, est arrivée du Mexique en 1976 pour étudier à l’Université Concordia où elle a rencontré son mari qui faisait partie d’une famille irlandaise bien établie à NDG. Elle a élevé ses enfants à NDG et s’est impliquée dans plusieurs initiatives communautaires. Aujourd’hui, Maru travaille comme enseignante pour l’éducation des adultes et est une grand-mère heureuse. Maru vit dans le quartier ouest de NDG depuis plus de 40 ans.
Mounir est né et a grandi au Yémen. Il a vécu à Dubaï et finalement il est arrivé à Montréal en 2013 avec sa femme et ses trois enfants. Il est entrepreneur, et possède une maîtrise en médiation interculturelle de l’Université de Sherbrooke. Mounir vit dans un immeuble à appartements sur Somerled.
Peter McQueen est le petit-fils d’immigrants écossais. Il a passé son enfance à NDG, et depuis 2009, il est l’élu municipal pour la partie est de NDG. Il vit avec sa famille dans le secteur de St-Raymond.
Diegal Léger est musicien et médecin podiatre, il a sa clinique sur Monkland et il habite près du Trenholme parc. Il est arrivé d’Haïti une journée d’hiver en 1982, à l’âge de 7 ans avec sa mère pour retrouver son père et son frère aîné. Diegal est membre fondateur du groupe de hip hop Nomadic Massive. Il a vécu dans plusieurs quartiers à Montréal pour finalement s’établir à NDG en 2015 avec sa famille.
Nous vous présentons les histoires de François et d’Analté, qui nous parlent de la vie de voisinage.
Analté was born in Mexico. Elle est arrivée à Montréal pour la première fois dans les anneés 1980 avec sa mère, où elle a étudié trois ans pour après rentrer au Mexique. En 2014, elle a décidé de rentrer avec ses enfants et de s’établir à NDG en raison de l’école ERSM située dans le quartier.
Ayant né au E.U. d’une famille de diplomates, François Fournier a vécu dans différents pays pendant son enfance. Il a découvert Montréal à l’âge de 19 ans où il habite depuis cet âge. Il a vécu dans différents quartiers, mais il a vécu en NDG depuis 1992.
François Fournier a un doctorat en sociologie et il était membre du Conseil interculturel de Montréal. Il a travaillé dans différentes enquêtes sur le rapport Bouchard/Taylor.
Tamar is a newcomer from Israel. She arrived in Montreal in 2019 because of her husband’s job in UBISOFT. During the COVID confinement, she got involved in the hobby of making miniatures, which has become a major part of her life. She lives near NDG park with her husband and her daughter.
Consuelo was born in Venezuela. When she was 15 years old she came to study high school in Marymount, before that she studied and lived in Barbados. She decided to come back to Canada and to Montreal 30 years ago. She has been living in NDG for more than 10 years. She lives near Trenholme park, and has been making miniature houses for decades.
Consuelo and Tamar come from different continents and different generations, but they share a passion for the all-consuming creative work of building miniature buildings.