Notre quartier, nos voix, nos histoires

Histoires NDG est un espace de partage et de souvenirs

Á propos

Le quartier Notre-Dame-de-Grâce, souvent désigné par l’acronyme NDG, est riche d’histoires personnelles profondément ancrées dans l’histoire collective.

Mural par Ashop

Yaen Tijerina

Intimement lié aux valeurs de l’organisme PAAL, le projet Histoires NDG repose sur une série d’entrevues, réalisées en 2021, avec 8 résident.e.s du quartier qui ont choisi d’y construire leur vie. Véritable patrimoine immatériel associé au quartier, leurs souvenirs et expériences personnelles illustrent son caractère multiculturel. Ainsi, le récit de personnes ayant grandi dans le quartier jumelé à celui de personnes nouvellement arrivées constitue la matière première de cette exposition. À leur manière, les histoires présentées ici racontent différents pans de l’histoire de NDG.

Voir les histoires

Edition 2025


Avril et mai 2025

Ateliers dans les écoles et organismes communautaires

11 mai – 20 juin 2025 

Exposition et médiation culturelle, Festival Histoire de Montréal, Bibliothèque Benny

Été 2025

Exposition et médiation culturelle, Fêtes du quartier, : Westhaven, Fête interculturelle NDG, Fête du Qc à NDG

Aout 2025

Exposition et médiation culturelle, Imagine Monkland

Edition 2024


Avril et mai 2024

Ateliers dans les écoles : Rudolf Steiner de Montréal, Étoile filante et Notre-Dame-de-Grâce

23 juin 2024

Exposition et médiation culturelle, Fête du Québec à NDG, Parc NDG

18 juillet 2024

Exposition et médiation culturelle, Fête St-Raymond, Parc Georges-Saint-Pierre

10 aout 2024

Exposition et médiation culturelle, Fête Benny, Parc Trenholme

24 aout 2024

Exposition et médiation culturelle, Imagine Monkland, Wilson coin Monkland

Edition 2023


13 mai – 30 juin 2023

Exposition, Festival Histoire de Montréal, Bibliothèque Benny

27 juillet 2023

Exposition et médiation culturelle, Fête St-Raymond, Parc Georges-Saint-Pierre

27 aout 2023

Exposition et médiation culturelle, Fête Interculturelle NDG, Parc Benny

Edition 2022


August 17-22, 2022

Pop-up Biergarten — At Parc Notre-Dame-de-Grâce – more info

August 20, 2022

BoulevArt — At Place Guy Viau – more info

August 21, 2022

St-Raymond Block Party — Corner of Upper Lachine and Ave. Melrose – more info

MONTRÉAL A EU PLUSIEURS NOMS AU COURS DE SON HISTOIRE

Il y a déjà 200 ans, cette île a été nommée Ville-Marie. Mais avant d’être une colonie européenn cette terre était connue, par ses habitants d’origine, sous le nom du Tiohtiake. Pendant des générations, plusieurs nations autochtones s’y sont rassemblées pour y faire des échanges. Et ils y ont gardé les eaux et les terres, avec soin et respect.

Les noms des peuples et nations que nous connaissons aujourd’hui ne correspondent pas aux noms d’origine. Ceux-ci ont été modifiés ou imposés pour maintes raisons, souvent parce que les européens les trouvaient difficiles à prononcer ou parce que les colons ne comprenaient pas la complexité des relations entre les peuples. Prenons comme exemple ceux que nous connaissons comme des Mohawk. Ils s’appellent en réalité les Kanienkehaka “les gens du silex.

D’OÙ PROVENAIENT LES MELONS DE MONTRÉAL?

Par chance pour les premiers colons, Notre-Dame-de-Grâce possédait des terres incroyablement fertiles et étaient considérées comme la «corbeille de fruits du Québec». Des premières fermes du 17ème siècle au 20ème siècle, le territoire n’a cessé d’être aménagé et transformé en une importante communauté agricole pour cultiver de merveilleuses pommes,tomates, choux et oignons. Cependant, la réputation de NDG est due à ses melons et ceci va jusqu’à une renommée mondiale.

D’immenses champs étaient dédiés à la croissance de ce fruit.

Ceux-ci étaient envoyés aux restaurants et hôtels haut de gamme.

Leur valeur était si élevée pour les agriculteurs qu’au moins une personne aurait embauché un garde armé pour protéger les champs la nuit.

NOTRE-DAME-DE-GRÂCE SE TROUVE SUR UN TERRITOIRE QUI A ÉTÉ TÉMOIN DE GRANDES TRANSFORMATIONS?

Dans la vision du monde des Premières nations, la Terre est notre mère. Personne ne peut la posséder ni l’acheter. La Terre ne peut appartenir à personne car nous appartenons tous à la Terre.

Avec l’arrivée des Européens, ce concept à été transformé radica-ement alors que ce territoire est revendiqué comme étant une propriété royale. Aussi, pour concrétiser cette notion de possession, des confrontations entre les royaumes français et anglais ont occasionné de longs conflits.

Malgré tout, des familles venues d’Europe et d’autres nées ici ont travaillé fort pour retrouver paix et harmonie et ainsi, labourer cette terre et profiter de son abondance. Une des plus anciennes familles de colons est celle de Jean “Le houx” Descarie et Michelle Artus. Issue de cette union, une nouvelle génération de Descarie jouera un rôle important à NDG.

Ce nom vous rappelle-t-il quelque chose sur le territoire actuel de l’arrondissement?

Le quartier Notre-Dame-de-Grâce, souvent désigné par l’acronyme NDG, est riche d’histoires personnelles profondément ancrées dans l’histoire collective.

Intimement lié aux valeurs de l’organisme PAAL, le projet Histoires NDG repose sur une série d’entrevues, réalisées en 2021, avec 8 résident.e.s du quartier qui ont choisi d’y construire leur vie. Véritable patrimoine immatériel associé au quartier, leurs souvenirs et expériences personnelles illustrent son caractère multiculturel.

Ainsi, le récit de personnes ayant grandi dans le quartier jumelé à celui de personnes nouvellement arrivées constitue la matière première de cette exposition. À leur manière, les histoires présentées ici racontent différents pans de l’histoire de NDG.

LES ORIGINES DE BENNY

La vente des grandes parcelles de terres agricoles et la construction constante de nouveaux développements ont transformé NDG en l’espace urbain qu’il est aujourd’hui.
Un exemple de l’un de ces développements dans le quartier est la construction de bâtiments résidentiels à Benny Farm. Bien que pendant longtemps ce fut une ferme prospère, l’industrialisation croissante avait rendu l’économie agricole plus difficile. Le terrain a donc été vendu après la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre d’un grand projet gouvernemental visant à loger les anciens combattants.

Benny Farm est devenu un exemple de construction massive avec plusieurs appartements.

Étant donné que de nombreux soldats revenaient, parfois avec leurs épouses et leur famille, au cours de la première année, 4 000 demandes ont été déposées lors de la démobilisation des soldats, parfois avec des familles ayant besoin d’un logement.

«Les Benny possédaient cette terre, qui ne s’est vraiment développée qu’après la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, même si NDG a grandi des deux côtés, vous pouvez toujours voir très clairement où se trouvait la ferme.» – Sam Boskey

CULTURAL COMMUNITIES

Vers les années 1950, les familles italiennes s’installent dans les secteurs Saint-Raymond et Somerled. Le marché du travail s’est développé après la Seconde Guerre mondiale et les immigrants italiens sont devenus la principale source de main-d’œuvre.

De l’autre côté, la communauté irlandaise habite dans les quartiers populaires de Montréal depuis le 19e siècle. Mais l’évolution rapide de la ville dans les années 40 et 50 a entraîné le déplacement de nombreuses familles vers des quartiers comme NDG.

Lors du recensement de 2016, sur les 166 520 habitants, les immigrés représentaient 47% de la population (76 215 personnes). La diversité amène aussi un grand nombre d’histoires de personnes qui sont venues s’installer dans un nouveau pays.

En partageant ces histoires, nous pouvons activer un dialogue et comprendre leur participation respective dans l’histoire de NDG. Cet intérêt pour le parcours des uns et des autres se poursuit aujourd’hui avec la création d’un site Web afin d’archiver l’histoire du quartier et celle de ses habitants.

Sites

Les rues, les bâtiments et les œuvres architecturales sont des symboles des différentes étapes du développement du quartier NDG, reflétant la manière dont la communauté a interagi avec son environnement au fil du temps. Aujourd’hui, nous marchons et vivons entourés d’espaces qui murmurent leurs histoires.

Voici une carte réalisée pour mettre en valeur les sites d’intérêt patrimonial qui sont partie du quartier NDG.

Ici, vous pouvez partager votre histoire ou une description d’un espace spécial pour vous ou votre famille à NDG. Faisons grandir cette carte ensemble !

La Falaise Saint-Jacques est une forêt urbaine de plus de 20 hectares, située le long de l’escarpement entre la rue Saint-Jacques et le canal de Lachine, à l’emplacement de l’ancien lac Saint-Pierre. Il s’agit d’un vestige de l’environnement de Montréal avant l’arrivée des Européens, lorsque toute l’île était recouverte d’une forêt dense. En tant que plus grand espace vert urbain de la région, la Falaise joue un rôle crucial dans le soutien de la biodiversité locale et abrite une variété d’insectes, de reptiles, d’oiseaux et de mammifères. Elle a été officiellement reconnue comme l’un des 10 écoterritoires de Montréal en 2004.
Pendant de nombreuses années, l’escarpement a servi de dépotoir jusqu’à ce que la Ville en fasse l’acquisition dans le but de le convertir en parc, lequel a ouvert ses portes au public en 2021. Récemment, la Falaise a été reconnue comme un sanctuaire où les habitants peuvent échapper à l’agitation de la ville et se reconnecter avec la nature. Des organisations comme UrbanNature Education y organisent des excursions et des activités d’éducation à l’environnement, aidant les élèves à découvrir la biodiversité, les services écosystémiques et les bienfaits globaux pour la santé et le bien-être que procure cet important espace vert.

Bien avant l’arrivée des Européens, la Côte-Saint-Antoine était une grande forêt dans laquelle un sentier était entretenu pour accéder au fleuve Saint-Laurent, par les Kanasonwe onwe (nom original avant que les Européens ont imposé le nom d’iroquois). Les colons français ont commencé à défricher la région en 1654. Jean Décarie, Martin Hurtubise et Jean Leduc ont été parmi les premiers à construire leurs maisons près de la route. En 1660, le village de Côte Saint-Antoine est désigné comme l’une des neuf paroisses de l’île, où se trouve la ville actuelle de Westmount. Le nom de cette importante route a changé plusieurs fois depuis sa première mention en 1730, alors qu’elle était appelée « grand chemin de la haute folie ». Ce nom faisait référence à la fois à son élévation sur le mont Royal et au risque perçu de rencontrer des groupes autochtones sur le chemin. La date exacte à laquelle la route a été rebaptisée Côte-Saint-Antoine est perdue dans le temps. Aujourd’hui, Côte-Saint-Antoine demeure un corridor historique important, qui préserve le patrimoine grâce à des points d’intérêt comme la Maison Hurtubise, située au 563, Côte-Saint-Antoine. Ses rues, ses bâtiments et ses monuments offrent un lien tangible avec le passé colonial de la ville, reflétant l’histoire complexe de Montréal en matière de culture autochtone, de colonisation européenne et de développement urbain.

La Maison Decaris, affectueusement appelée « La Maison Rose » en raison de sa façade en briques peintes en rose clair, est l’une des plus anciennes maisons de Montréal. Elle a été construite en 1698 par Michel Decaris, un agriculteur qui s’est installé à l’extérieur des murs de Ville-Marie, à l’emplacement actuel de NDG, pour cultiver les terres exceptionnellement fertiles de la région. La famille Décaris fut l’une des nombreuses à produire les fameux melons de Montréal, très prisés et même servis dans les hôtels chics de New York.
En 1870, la maison a été agrandie pour inclure une bibliothèque et une salle à manger, et l’extérieur a été recouvert de briques produites par la briqueterie de sa famille. Ces briques, fabriquées selon des méthodes traditionnelles, portent encore les empreintes des pattes des créatures qui les ont traversées pendant qu’elles séchaient au soleil. La maison a été peinte dans sa couleur rose emblématique entre la fin des années 1930 et le début des années 1940. Aujourd’hui, cette maison de plus de 300 ans est toujours habitée et entretenue par les descendants de Michel Décaris. Elle constitue un point de repère important à l’angle du chemin de la Côte-Saint-Antoine et de l’avenue de Vendôme.

James Monk, juge en chef du Bas-Canada, achète un terrain à William Dummer Powell en 1795 et y construit sa résidence en 1803, en s’inspirant de l’œuvre de l’architecte italien Andrea Palladio. En 1844, la propriété, connue sous le nom de « Monklands », est louée au gouvernement qui y ajoute deux ailes latérales et une annexe à l’arrière. Le bâtiment agrandi servit de résidence à trois gouverneurs généraux : Sir Charles Metcalfe, Lord Catcher et Lord Elgin, chacun restant un an ou deux jusqu’en 1849.

À la suite d’un incendie qui détruit l’ancien parlement, Montréal cesse d’être la capitale et la Villa Maria est brièvement convertie en hôtel. En 1854, la Congrégation de Notre-Dame achète la propriété et la transforme à nouveau en pensionnat pour filles. Bien qu’elle n’accueille plus d’élèves en pension depuis 1966, Villa Maria est aujourd’hui une école secondaire mixte qui offre un enseignement en anglais et en français à environ 1 800 élèves. Le bâtiment est l’un des plus anciens exemples d’architecture palladienne et le site a été officiellement désigné comme lieu historique national du Canada.

Au début des années 1800, les communautés grandissantes établies à Côte-Saint-Luc, Côte des Neiges et Côte Saint-Antoine (couvrant la majeure partie de l’actuel Westmount) partagent un problème : la basilique Notre-Dame est trop éloignée pour permettre un culte régulier. Heureusement, les habitants du Coteau Saint-Pierre (principalement NDG et une partie de Saint-Henri) négocient avec les autorités religieuses, les Messieurs de Saint-Sulpice, qui leur accordent la permission de construire une église, Notre Dame de toutes Grâces (abrégée par la suite). En 1849, les Sulpiciens achètent 30 arpents (25 acres) de terres agricoles de grande valeur pour 6 000 $, une somme énorme pour l’époque.
La construction débute en 1851 selon les plans de l’architecte anglais John Ostell. En 1927, l’éminent architecte québécois Jean-Omer Marchand dirige d’importantes rénovations, notamment l’ajout d’un campanile, d’une chapelle dédiée à Saint-Victor, d’une bibliothèque et d’autres éléments, qui s’intègrent parfaitement au bâtiment d’origine. Bien que l’intérieur de l’église ait été considérablement modifié lors des rénovations des années 1960, alors que la simplicité était à la mode, des douzaines de vitraux magnifiquement ornés ont été conservés. Aujourd’hui, l’église continue d’offrir à la communauté catholique de NDG un espace accueillant pour se rassembler, célébrer le culte et réfléchir à l’histoire du quartier.

Le parc NDG, l’un des plus anciens et des plus pittoresques de Notre-Dame-de-Grâce, est un témoignage de la beauté naturelle et de l’histoire riche de la région. Abritant des centaines d’arbres matures, dont des érables argentés, il offre un refuge paisible où histoire et nature se rencontrent.
Autrefois appelé Côteau Saint-Pierre, le terrain fut accordé à Jean Décarie et Jean Leduc par Sieur de Maisonneuve en 1650. À l’origine une forêt vierge, il fut ensuite défriché pour l’agriculture. En 1910, lorsque Notre-Dame-de-Grâce fut annexée à Montréal, le parc était devenu central dans une communauté en plein essor.
Aujourd’hui, le parc propose de beaux aménagements paysagers, un terrain de baseball, des aires de jeux, un parc aquatique, des toilettes publiques, un parc à chiens, ainsi que la Place de Vimy, un hommage au Mémorial national du Canada à Vimy, en France. Ce mémorial honore les milliers de Montréalais qui ont combattu lors de la bataille de la crête de Vimy le 9 avril 1917, pendant la Première Guerre mondiale.
À travers son paysage en évolution, ce parc préserve à la fois l’environnement naturel et la mémoire de l’histoire de NDG, un lieu où la communauté et la culture continuent de prospérer.

Les chemins de fer ont joué un rôle important dans l’histoire canadienne, les premiers ayant été construits dans la région de Montréal dès 1836. En 1855, le premier chemin de fer transcontinental, le Grand Tronc, est inauguré, reliant Montréal à Toronto. Ouverte le 14 avril 1889, la gare de Montréal-Ouest s’appelait à l’origine Montréal Jonction, car de nombreuses lignes y convergent. Depuis son ouverture, le chemin de fer a transporté des résidents et des marchandises vers les villes environnantes, contribuant ainsi à l’immobilier et à l’économie locale. La gare a ensuite été rebaptisée Montréal Ouest, du nom de la ville qu’elle dessert.
La gare actuelle a été construite en 1905 et est l’une des deux gares historiques de la ligne (l’autre étant la gare de Beaconsfield) qui ont conservé les bâtiments d’origine et accueille toujours des voyageurs. Bien que l’essor de l’automobile ait affecté l’utilisation des chemins de fer, la gare de Montréal-Ouest demeure un important centre de mobilité pour la population locale, desservant trois lignes ferroviaires et de nombreuses lignes de bus. Véritable lien avec le passé, en attendant sur le quai de cette charmante gare, on peut encore entendre le carillon des cloches mécaniques lorsque les trains entrent en gare.

Cette imposante structure a d’abord abrité la caserne no 34 et le poste de police no 14. Construit en 1913, il est un élément central de la communauté de NDG depuis plus d’un siècle. Conçue par l’architecte de renom Théodore Daoust, qui a contribué à de nombreux points d’intérêt de Montréal entre 1887 et 1924, la Caserne 34 est l’une des 22 casernes construites entre 1900 et 1918, une période importante dans le développement du service d’incendie de la ville.
La caserne est une excellente représentation de la conception des casernes de style néo-Renaissance, caractéristique du début du XXe siècle, qui a fait la renommée de Daoust. Le bâtiment présente des caractéristiques architecturales originales telles que le contraste entre la brique et la pierre, les corniches ornées et sa tour distinctive, qui est visible de loin. Le bâtiment abrite la Bibliothèque et la Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce depuis les années 1980. Élément vital de l’infrastructure sociale, la bibliothèque NDG fournit des ressources et des services à la communauté, tandis que la Maison de la culture accueille environ 80 événements gratuits par an, dont des films, des concerts, des représentations théâtrales, ainsi que des expositions artistiques.

Le centre communautaire et la piscine de NDG témoignent du pouvoir de la communauté, en particulier dans les moments difficiles. Construit en 1932 dans le cadre d’un programme municipal visant à lutter contre le chômage élevé pendant la Grande Dépression, le centre servait à l’origine de bains publics. À l’époque, les bains publics constituaient une infrastructure essentielle, permettant aux habitants du quartier de se baigner, car la plupart des maisons ne disposaient pas de bains ou de douches. Ouvert au public le 21 février 1933, le centre comprenait un bain public, une piscine, un gymnase et des espaces consacrés aux activités communautaires. Construite pour durer dans le style Art déco, cette imposante structure reste remarquablement bien conservée, près d’un siècle plus tard. Aujourd’hui, elle continue de servir la communauté de NDG, en offrant une variété d’activités de loisir culturelles et sportives tout au long de l’année. Accueillant des personnes de tous âges, capacités et milieux socio-économiques, le centre abrite également des ressources clés, notamment une halte-garderie et des organismes de jeunesse.

Le théâtre Empress est un monument historique qui témoigne l’industrie du divertissement pendant l’âge d’or des « Movie Palaces », entre les années 1910 et 1920. C’est le seul théâtre néo-égyptien au Canada. L’architecte Alcide Chaussé, inspiré de la découverte de la tombe de Toutankhamon en 1922, a collaboré avec le sculpteur Edward Galea pour créer la façade unique du cinéma. À l’intérieur, le célèbre décorateur Emmanuel Briffa a créé un environnement opulent avec des sols en mosaïque, des paysages désertiques peints à la main, des monuments égyptiens et des sculptures de Pharos et de scarabées d’or.
Depuis son ouverture en 1928, l’Empress a subi plusieurs transformations. D’abord théâtre de vaudeville et cinéma, il est devenu un cabaret dans les années 1960. Rebaptisé Cinema V Salle Hermes en 1968, il a projeté des films de répertoire et de première diffusion jusqu’à ce qu’un incendie en 1992 force sa fermeture. Fermé depuis plus de 30 ans, l’Empress est tombé en ruine. Malgré les nombreuses tentatives de groupes de citoyens et de partenaires commerciaux pour faire revivre le théâtre, aucune n’a abouti. Pour les résidents qui ont pu assister à ses spectacles, le théâtre évoque de bons souvenirs, tandis que ceux qui ne l’ont jamais connu sont attirés par son histoire intrigante.

La Caserne 46 est une caserne de pompiers de style Art déco conçue par l’architecte Donat Beaupré et construite en 1930. Ce projet faisait partie d’un programme visant à lutter contre le chômage élevé pendant la crise économique de la fin des années 20. Montréal a une longue histoire d’incendies dévastateurs, dont le célèbre Grand Feu de 1852, qui a détruit 1 112 maisons et laissé 15 000 personnes sans abri, soit environ 17 % de la population de la ville à l’époque. À cette époque, les services d’incendie étaient gérés par des bénévoles, qui sont révélés largement inefficaces en raison d’un manque de formation et technologies appropriées.
En 1863, Montréal a créé son premier service d’incendie professionnel et construit la première caserne de pompiers. Au cours du XXe siècle, avec l’expansion économique et démographique, d’autres casernes ont été bâties, et les progrès technologiques ont considérablement amélioré les capacités de lutte contre les incendies. En 1950, la ville comptait 57 casernes de pompiers, dont la 46.
L’architecture art déco de la caserne, avec ses éléments géométriques symétriques et sa tour proéminente, en fait un point de repère distinctif. Depuis 1930, elle a toujours fonctionné comme caserne de pompiers et demeure un symbole de l’histoire du quartier.

L’enseigne emblématique de Meldrum the Mover a été installée après l’ouverture de l’entreprise en 1932, bien que personne ne se souvienne exactement quand. Pour de nombreux habitants de NDG, l’enseigne est un point de repère bien-aimé qui ajoute à la personnalité du quartier. Bien que l’entretien d’enseignes soit coûteux, les propriétaires n’ont jamais envisagé de l’enlever et sont toujours heureux de voir les gens s’arrêter pour l’admirer.
Cet emblème existe depuis plus de 90 ans, même après que les lois linguistiques ont forcé l’entreprise à modifier sa formulation et qu’un règlement a interdit les enseignes lumineuses sur les toits dans les années 1960. Malheureusement, les enseignes rétro sont de plus en plus rares. Nombre d’entre elles disparaissent au fur et à mesure que les entreprises qu’elles ornaient ferment leurs portes ou que l’usure conduit les propriétaires à les remplacer par des enseignes modernes, plus faciles à entretenir et conformes aux nouvelles réglementations.
Souvent, ces enseignes sont liées aux expériences personnelles d’un lieu, évoquant des souvenirs de trajets vers l’école ou de rendez-vous avec de futurs époux. Alors que des enseignes continuent de briller dans la mémoire des habitants longtemps après leur disparition, nous espérons que cette enseigne bien aimée restera un élément fixe de NDG pour les décennies à venir.

Depuis près de 150 ans, l’Institut Fraser Hickson contribue à répandre la joie du savoir auprès des Montréalais, en leur donnant accès à des livres et à des ressources éducatives. Fondé en 1885 après le décès de Hugh Fraser, un homme d’affaires riche qui possédait une vaste bibliothèque personnelle, l’institut a été établi avec sa fortune et sa collection pour créer un espace accueillant tous ceux qui souhaitent apprendre. Première bibliothèque gratuite de Montréal et première bibliothèque pour enfants, l’Institut est resté une institution bien-aimée à Burnside Hall (McGill) pendant 70 ans avant de déménager à Notre-Dame-de-Grâce en 1959. Le bâtiment de l’avenue Kensington, conçu par le cabinet Durnford, Bolton, Chadwick et Ellwood, présente une façade en pierre calcaire ornée d’une murale de l’artiste québécois de renom Louis Archambault. Cette œuvre distinctive symbolise le don de la connaissance, représenté par des graines de lumière colorées flottant vers les personnes aux bras tendus.
Malgré sa grande importance culturelle, l’institution a connu des difficultés financières et a vendu le bâtiment de Kensington à l’école Rudolf Steiner en 2007. Sa collection est désormais hébergée dans la bibliothèque de NDG, et l’institution se concentre sur les initiatives d’alphabétisation des enfants par le biais du populaire programme Minibiblio.

La propriété de Benny Farm était autrefois une terre agricole fertile appartenant à Walter Benny, un immigrant britannique qui l’a achetée en 1838. En réponse à une crise du logement pour les vétérans de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement fédéral a développé un complexe d’habitation de type Garden City, qui a accueilli ses premières familles en 1947. L’agencement original, avec des bâtiments de faible hauteur entourés de vastes espaces verts, a favorisé une communauté soudée de résidents aux origines similaires.
En 1991, les bâtiments et les anciens vétérans vieillissaient. Le propriétaire fédéral de Benny a proposé de démolir le site pour construire de nouveaux logements accessibles, finançant le projet en vendant la majorité du terrain à des promoteurs privés. Cette proposition a suscité l’opposition de nombreux vétérans, d’hommes politiques locaux et de militants du logement, entraînant une longue bataille, marquée par des changements de propriétaires, diverses propositions et quelques démolitions avant l’approbation d’un projet final.
En 2002, 13 ans après la proposition initiale, la construction de logements pour personnes à faibles et moyens revenus, d’un centre de santé, d’une bibliothèque et d’un centre culturel a commencé. Grâce à la mobilisation réussie de la communauté, Benny Farm reste un quartier dynamique qui combine logements sociaux et abordable avec développement durable.

La construction de la bibliothèque et de la maison de la culture Benny s’inscrit dans le cadre d’un effort plus vaste de revitalisation de Benny Farm et a été ouverte au public en 2016. Plusieurs cabinets d’architectes ont collaboré à la conception du bâtiment, qui a remporté le concours de 2010 pour le meilleur design et a reçu le prix d’excellence du magazine Canadian Architect en 2012. Le bâtiment a été conçu comme un espace ouvert et accueillant pour la communauté, qui s’intègre parfaitement au site voisin de Benny Farm. Il comporte de nombreux éléments durables, notamment un toit blanc, un jardin de pluie et des toilettes à faible débit.
En plus de contenir 130 000 documents, tels que des livres, des DVD et des jeux vidéo, la bibliothèque comprend également un Fab Lab équipé d’imprimantes 3D et de scanners, qui propose des ateliers à la communauté. Dans un quartier essentiellement résidentiel comme NDG, la Bibliothèque Benny et la Maison de la Culture constituent un troisième espace vital où les membres de la communauté peuvent profiter d’expositions, de spectacles de danse, de ressources éducatives et de programmes communautaires, tout en interagissant et en jouant dans un environnement lumineux et joyeux.

+Partagez vos histoires
made with OUM PRO

Les Habitants

Le projet « Histoires NDG » repose sur une série d’entrevues, réalisées en 2021, avec 8 résident.e.s du quartier qui ont choisi d’y construire leur vie.

Maru & Mounir

Maria Lara Keane, mieux connue sous le nom de Maru, est arrivée du Mexique en 1976 pour étudier à l’Université Concordia où elle a rencontré son mari qui faisait partie d’une famille irlandaise bien établie à NDG. Elle a élevé ses enfants à NDG et s’est impliquée dans plusieurs initiatives communautaires. Aujourd’hui, Maru travaille comme enseignante pour l’éducation des adultes et est une grand-mère heureuse. Maru vit dans le quartier ouest de NDG depuis plus de 40 ans.

Mounir est né et a grandi au Yémen. Il a vécu à Dubaï et finalement il est arrivé à Montréal en 2013 avec sa femme et ses trois enfants. Il est entrepreneur, et possède une maîtrise en médiation interculturelle de l’Université de Sherbrooke. Mounir vit dans un immeuble à appartements sur Somerled.

Peter & Diegal

Peter McQueen est le petit-fils d’immigrants écossais. Il a passé son enfance à NDG, et depuis 2009, il est l’élu municipal pour la partie est de NDG. Il vit avec sa famille dans le secteur de St-Raymond.

Diegal Léger est musicien et médecin podiatre, il a sa clinique sur Monkland et il habite près du Trenholme parc. Il est arrivé d’Haïti une journée d’hiver en 1982, à l’âge de 7 ans avec sa mère pour retrouver son père et son frère aîné. Diegal est membre fondateur du groupe de hip hop Nomadic Massive. Il a vécu dans plusieurs quartiers à Montréal pour finalement s’établir à NDG en 2015 avec sa famille.

Analté & François

Nous vous présentons les histoires de François et d’Analté, qui nous parlent de la vie de voisinage.

Analté was born in Mexico. Elle est arrivée à Montréal pour la première fois dans les anneés 1980 avec sa mère, où elle a étudié trois ans pour après rentrer au Mexique. En 2014, elle a décidé de rentrer avec ses enfants et de s’établir à NDG en raison de l’école ERSM située dans le quartier.

Ayant né au E.U. d’une famille de diplomates, François Fournier a vécu dans différents pays pendant son enfance. Il a découvert Montréal à l’âge de 19 ans où il habite depuis cet âge. Il a vécu dans différents quartiers, mais il a vécu en NDG depuis 1992.
François Fournier a un doctorat en sociologie et il était membre du Conseil interculturel de Montréal. Il a travaillé dans différentes enquêtes sur le rapport Bouchard/Taylor.

Consuelo & Tamar

Tamar is a newcomer from Israel. She arrived in Montreal in 2019 because of her husband’s job in UBISOFT. During the COVID confinement, she got involved in the hobby of making miniatures, which has become a major part of her life. She lives near NDG park with her husband and her daughter.

Consuelo was born in Venezuela. When she was 15 years old she came to study high school in Marymount, before that she studied and lived in Barbados. She decided to come back to Canada and to Montreal 30 years ago. She has been living in NDG for more than 10 years. She lives near Trenholme park, and has been making miniature houses for decades.

Consuelo and Tamar come from different continents and different generations, but they share a passion for the all-consuming creative work of building miniature buildings.

Ateliers scolaires

Partagez vos histoires / Share your stories

Type de document / Document type *
Choisissez le type de document que vous partagez
Communautés / Communities*
Choisissez une des communautés concernées
Écrivez des communautés qui ne se trouvent pas dans la liste concernées
Si vous avez une vidéo vous pouvez l'ajouter ici
×
×